Employées de soutien scolaire : invisibles, essentielles… et oubliées par l’État



28 mai 2025
Nouveaux Cahiers du socialisme, n° 33, printemps 2025
GATINEAU : LUTTES D’UNE VILLE FRONTALIÈRE
Les employées de soutien scolaire :
invisibles, essentielles… et oubliées par l’État[1]
Maude Sioui-Daoust, Mélanie Déziel-Proulx
Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais[2]
Depuis longtemps, les médias et beaucoup de politiciennes et politiciens parlent des enseignantes quand vient le temps de parler du personnel scolaire. Ce raccourci médiatique contribue à augmenter l’invisibilité du personnel de soutien scolaire. Pourtant, son rôle est essentiel dans la vie quotidienne des élèves. Ces personnes accueillent les élèves à leur arrivée à l’école le matin, elles sont présentes et aident au bon déroulement du dîner. La secrétaire répond aux appels des parents, les ouvriers s’assurent que l’école est en bon état. On ne peut plus se permettre de mettre ces employées[3] à l’écart.
Les employées de soutien scolaire, ce sont 43 classes d’emploi en Outaouais. On peut regrouper ces classes d’emploi en trois grandes familles : le service direct à l’élève, le soutien administratif et le soutien manuel. Mis à part les postes relevant du soutien manuel, ces emplois sont généralement occupés par des femmes. Ce sont souvent des emplois précaires, à salaire peu élevé et à temps partiel. Le salaire moyen des employées de soutien ne permet pas de vivre hors de la pauvreté, selon les chiffres de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS)[4].
Le présent texte veut faire connaitre les employées de soutien scolaire de l’Outaouais, qui elles sont, ce qu’elles font et dans quelles conditions elles doivent exercer leurs fonctions. Nous ferons également une présentation des principaux enjeux syndicaux et des luttes à mener pour les employées de soutien scolaire en Outaouais.
Les employées de soutien scolaire en Outaouais
En Outaouais, les employées de soutien scolaire ont un profil varié. Ce sont majoritairement des femmes, à 78 %. Cette prédominance souligne l’importance de la contribution des femmes au milieu scolaire. Il est difficile de brosser un portrait médian de l’employée de soutien scolaire. En ce qui concerne l’âge, le spectre va de la jeune femme en début de carrière à la femme retraitée qui fait quelques heures en service de garde ou comme surveillante d’élèves, en passant par la maman à la maison qui travaille quelques heures pendant que les enfants sont à l’école. Les origines culturelles sont diversifiées également : on voit de plus en plus de personnes issues de l’immigration dans les milieux scolaires, comme partout ailleurs en Outaouais, mais c’est inégal selon le lieu où est situé l’établissement. Leur scolarité est hétérogène parce que les exigences d’emploi sont très variées : diplôme d’études secondaires ou d’études professionnelles, attestation d’études collégiales, diplôme d’études collégiales techniques ou d’études universitaires. Différents parcours de vie peuvent également amener des femmes à joindre le personnel des écoles et des centres de services scolaires à titre de personnel de soutien.
Les employées de soutien scolaire font face à des réalités professionnelles spécifiques : leurs postes sont précaires, à temps partiel, peu valorisés et dont le salaire moyen est insuffisant pour répondre aux besoins de base[5]. Ce sont plus de 50 % des employées de soutien qui ont un statut précaire ; ces femmes travaillent à temps partiel et ont des horaires irréguliers. De plus, la majorité d’entre elles sont mises à pied pendant l’été et doivent recourir à l’assurance-emploi.
Le manque de reconnaissance constitue un problème majeur. Bien que leur travail soit essentiel, les employées de soutien scolaire sont souvent perçues comme moins importantes que les enseignantes, ce qui fait en sorte qu’elles se sentent moins valorisées. Comme leur salaire moyen annuel en 2023-2024 est de 24 704,78 $[6], leur situation financière précaire contribue à un sentiment de dévalorisation pour beaucoup d’entre elles. Enfin, l’environnement de travail est stressant; elles doivent gérer des situations difficiles, comme un comportement incorrect des élèves, leur violence et celle des parents, et ce, sans avoir les ressources nécessaires pour effectuer leur travail en profondeur, pour faire de la prévention et travailler en amont. Le rapport 2023 du Secrétariat à la condition féminine constate que « le fait d’occuper un emploi à prédominance féminine s’associe à un niveau plus faible de bien-être, de reconnaissance […] ainsi qu’à un niveau plus élevé de détresse psychologique, d’insomnie et de demandes émotionnelles en moyenne[7] ». Cela décrit bien la réalité des employées de soutien scolaire.
Les fonctions des employées de soutien dans les écoles
Les employées de soutien scolaire assurent plusieurs rôles dans les écoles. Elles s’occupent, entre autres, de l’accueil, du secrétariat, de la surveillance lors des récréations et lors de la période du diner. Elles peuvent soutenir l’enseignante dans ses enseignements, adapter du travail pour des élèves à besoins particuliers ou accompagner et aider ces élèves à réaliser leurs travaux scolaires. Elles veillent au bien-être des élèves handicapé·e·s ainsi qu’à leur hygiène et à leur sécurité. Les employées de soutien scolaire peuvent aussi accompagner des élèves dans une démarche de modification de leur comportement, elles peuvent planifier, organiser et animer des ateliers ou des activités visant à développer des habiletés sociales, cognitives et de communication des élèves. Elles peuvent intervenir auprès d’un élève en situation de crise et favoriser son retour au calme. Les employées de soutien scolaire peuvent aussi être responsables de la création d’activités qui aident le développement global de l’élève dans le cadre du programme du service de garde[8]. Ce ne sont ici que quelques exemples des fonctions des employées de soutien scolaire.
Ces tâches relèvent de différentes classes d’emploi. En Outaouais, comme on l’a déjà dit, on compte quarante-trois classes d’emploi différentes. Il est plus simple de définir le personnel de soutien scolaire par la négative : n’est pas une employée de soutien scolaire, toute personne qui n’est, dans l’école, ni cadre, ni enseignante, ni professionnelle.
Une grande variété d’emploi, une grande variété d’employées qui ont toutes, de près ou de loin, une incidence sur la réussite scolaire des élèves. Si certaines employées ne sont que rarement en contact direct avec les élèves, leur travail reste indispensable au bon fonctionnement des centres de services scolaires. On oublie souvent que le support administratif est à la base même des activités quotidiennes des écoles. La technicienne en organisation scolaire participe activement à fabriquer les horaires de l’école, la technicienne en transport scolaire détermine les circuits, la programmation des horaires, la rédaction des contrats et des règlements ainsi que le contrôle de leur application. Ces employées qui travaillent souvent dans l’ombre sont véritablement les maitres d’œuvre de la présence des élèves à l’école. Cependant, c’est la triste réalité, ces personnes sont souvent mises de côté quand on parle du milieu scolaire. En effet, on préfère simplifier le message dans les médias, mettre de l’avant la profession enseignante et passer outre toutes les autres professions.
Les conditions de travail des employées de soutien
On l’a déjà mentionné, les employées de soutien scolaire ont un statut précaire. Les emplois sont peu rémunérés et comptent souvent des heures fragmentées. Beaucoup sont également des emplois cycliques qui comportent une mise à pied pendant la période estivale. Selon les données du Conseil du trésor, les employées de soutien scolaire avaient, en 2023-2024, un salaire annuel brut moyen de 24 704,78 $. À titre de comparaison, Statistiques Canada évaluait, en 2022, à 25 303 $ le seuil de faible revenu avant impôt pour une personne vivant seule dans une ville comme Gatineau[9]. Selon la publication de l’IRIS de 2024[10], le revenu viable à Gatineau, soit l’équivalent du revenu après impôt nécessaire pour mener une vie hors de la pauvreté, est de 38 146 $ pour une personne seule, de 50 052 $ pour une famille monoparentale dont l’enfant fréquente un centre de la petite enfance (CPE) et de 78 145 $ pour une famille de deux parents dont les deux enfants fréquentent un CPE. Ces données démontrent bien la précarité financière dans laquelle se retrouve une bonne proportion des employées de soutien scolaire.
Les conditions de travail des employées de soutien scolaire sont de plus en plus difficiles. Ces dernières années, la violence a augmenté dans le milieu scolaire. En Outaouais, environ 25 % des employées de soutien disent avoir été victimes de violence au courant de l’année scolaire 2023-2024, selon un sondage effectué par la Fédération du personnel de soutien scolaire CSQ (FPSS-CSQ)[11]. Il faut souligner que 50 % des personnes sondées disent ne pas remplir de déclaration quand elles sont victimes d’un geste violent. De plus en plus de parents font, comme les élèves, preuve d’incivilité, et ces comportements sont également en augmentation. De plus en plus de secrétaires ont affaire à des parents qui manquent de respect, crient ou insultent.
Par ailleurs, le personnel de soutien scolaire n’échappe pas à la pénurie actuelle de main-d’œuvre. La main-d’œuvre qualifiée est rare, ce qui alourdit la tâche des employées de soutien qualifiées en poste étant donné qu’elles doivent effectuer elles-mêmes un travail autre que le leur ou accompagner des personnes non qualifiées. Ces tâches supplémentaires ne sont pas reconnues, non plus que le temps nécessaire pour les accomplir. Personne ne revoit les demandes à la baisse. Bref, l’employée doit effectuer ses tâches normales, en plus de devoir compenser pour l’absence d’une personne qu’on aurait dû embaucher ou le manque de formation d’une autre, et ce, dans le même temps. Enfin, l’organisation du travail dans les écoles est souvent modifiée sans que les personnes principalement touchées par les modifications ne soient consultées. Certaines employées doivent travailler sept heures par jour, sans avoir de pause pour diner, car on attend d’elles qu’elles soient constamment avec les élèves. Aller aux toilettes pendant sa journée de travail peut parfois devenir problématique.
Il faut aussi prendre en compte la faible valorisation sociale et professionnelle des employées de soutien scolaire. En effet, quand on parle des écoles au Québec, on parle des enseignantes et on néglige les autres employées. Cette habitude contribue largement au sentiment d’invisibilité qui habite les employées de soutien scolaire. On oublie qu’une école ne peut pas fonctionner si les employées de soutien ne sont pas présentes. Pensons à la secrétaire d’école qui s’occupe d’orienter les suppléants et suppléantes de la journée, d’accueillir les élèves en retard, de contacter les parents des élèves absents, de répondre aux appels, de gérer les petits bobos des élèves, pour ne nommer que quelques-unes de ses tâches. Une école, c’est beaucoup plus que des enseignantes. L’équipe école au complet doit être mise en valeur. Par leurs rôles différents et complémentaires, les employées de soutien scolaire sont toutes indispensables au succès des élèves.
Dans son rapport de 2023, le Secrétariat à la condition féminine considère la non-reconnaissance de toutes les tâches effectuées comme un des principaux problèmes des emplois à prédominance féminine. De nombreux emplois d’employées de soutien scolaire sont de l’ordre du « prendre soin ». Des études démontrent que plusieurs tâches sont invisibles et informelles. Il y a également un manque de reconnaissance des compétences généralement attribuées au genre féminin, telles que les compétences relationnelles, humaines, cognitives, émotives, etc.[12] Il va sans dire que la présence historiquement moins importante des femmes dans la sphère politique a un lien avec ce manque de reconnaissance. Si plus de décideurs et de personnes en position de pouvoir avaient vécu la réalité des employées de soutien scolaire ou celle d’un emploi à prédominance féminine, fort est à parier que cela aurait eu un effet sur leur vision et leurs propositions politiques. Il faut sans doute faire des changements et travailler à rendre les rôles politiques plus accessibles aux femmes et plus attrayants.
Enjeux syndicaux et politiques publiques
L’action syndicale en Outaouais est forte et dynamique. Les syndicats militent pour de meilleures conditions de travail, des salaires équitables et la reconnaissance des métiers et fonctions. Considérant les nombreux enjeux syndicaux et leur complexité, le Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (SSSO-CSQ) effectue un travail d’envergure. La précarité de l’emploi, le bas niveau des échelles salariales au regard de celles des professions comparables, la difficulté des conditions de travail et l’ampleur de la charge de travail constituent les principaux défis à relever. Le syndicat revendique des postes à temps plein et un horaire non fractionné pour garantir aux employées de soutien sécurité et stabilité financière ainsi que la possibilité de concilier famille et travail. Il revendique aussi une meilleure échelle salariale afin de rendre plus faciles le recrutement et la rétention du personnel qualifié. La pénurie est de plus en plus marquée et le personnel non légalement qualifié ou sans formation plus nombreux. Il est donc important d’attirer les jeunes diplômées et de garder le personnel qualifié. Le syndicat revendique des conditions de travail décentes, entre autres un milieu de travail sécuritaire, exempt de violence. Il réclame aussi une charge de travail raisonnable qui tienne compte de l’augmentation des besoins des élèves et de l’insuffisance des ressources nécessaires pour accomplir efficacement les tâches. Nombre d’employées de soutien n’ont même pas le temps de prendre une pause dans la journée. Ces conditions de travail difficiles mènent plusieurs d’entre elles vers l’épuisement professionnel, ou encore vers une réorientation de carrière.
Le rôle des employées de soutien est essentiel, et malgré cela, le gouvernement refuse de les soutenir en effectuant des coupes budgétaires et en demandant un gel d’embauche. Ces décisions gouvernementales ont un impact direct sur les conditions de travail des employées de soutien parce qu’elles réduisent les ressources et demandent de faire plus avec moins. En Outaouais, le gouvernement du Québec impose une réduction budgétaire de 5,5 millions de dollars dans le réseau de l’éducation[13].
Lors des dernières négociations, les employées de soutien en Outaouais ont pu voir des progrès sur le plan du salaire et des assurances. Malgré ces avancées, nous militons toujours pour l’augmentation du taux horaire afin que la paye des employées soit réellement améliorée. Quant aux assurances, il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la protection soit comparable à celle offerte ailleurs, malgré l’augmentation de la part de l’employeur obtenue lors des dernières négociations. Les employées de soutien ont besoin d’une nette amélioration de leurs conditions de travail et d’un salaire décent. Le Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais continuera assurément d’intervenir, de mobiliser et de lutter en ce sens.
On l’a déjà dit, les femmes constituent 78 % des employées de soutien. Ces emplois méritent d’être pleinement reconnus pour leur importance et leur contribution essentielle. Sans employées de soutien, pas d’école ! Il faut continuer à se mobiliser et à mettre de l’avant les travailleuses dans la lutte pour leurs droits. Leur travail, invisible mais indispensable, mérite une reconnaissance. La solidarité est donc déterminante pour faire face aux défis liés à l’équité salariale et à la sous-valorisation des emplois à prédominance féminine. Lorsque les femmes s’unissent et se soutiennent mutuellement, elles renforcent leur voix collective, une voix incontournable face aux injustices persistantes dans le monde du travail. La mobilisation collective permet de faire davantage de sensibilisation à l’égard de la nécessité de rémunérer les femmes à la hauteur de leur contribution, et met en lumière les inégalités systémiques, en particulier dans les métiers du prendre soin où l’immense majorité des personnes qui y travaillent sont des femmes. Cette mobilisation est également cruciale pour la défense des droits des femmes, afin de garantir qu’elles aient un accès équitable à toutes les possibilités d’avancement professionnel, sans être freinées par des discriminations salariales ou des stéréotypes de genre. Il est donc indispensable que la solidarité féminine ne soit pas seulement un principe, mais un moteur de changement vers l’égalité entre les sexes.
Un appel à la reconnaissance
Les travailleuses du soutien scolaire font donc face à plusieurs défis, notamment le fait d’occuper des emplois peu rémunérés, qui comptent un nombre d’heures insuffisant, des horaires irréguliers et une mise à pied cyclique l’été. Cela contribue à maintenir ces femmes dans la précarité et à entretenir un sentiment d’insatisfaction. Ce dernier peut à son tour amener les gens à quitter le milieu de l’éducation. En Outaouais, on assiste à un exode des employées de soutien scolaire au profit d’emplois dans la fonction publique fédérale. Ces emplois sont souvent mieux rémunérés et les conditions de travail meilleures. Par ailleurs, la violence de plus en plus importante dans nos milieux constitue un autre défi : les paroles comme les gestes violents font maintenant partie du quotidien des travailleuses.
Il n’y a pas de solution parfaite aux problèmes des employées de soutien scolaire de l’Outaouais. Cependant, il est essentiel que leur contribution au milieu scolaire et à la société québécoise soit reconnue à sa juste valeur. Il ne s’agit pas seulement de souligner la journée ou la semaine du personnel de soutien. Il faut aller au-delà, il faut en faire plus. Avec les années, les employées de soutien se sont appauvries et ont été dévalorisées par le gouvernement. La juste reconnaissance de leur implication à tous les moments de la vie des élèves constitue une exigence minimale pour rendre leur valeur à ces professions qui passent souvent inaperçues aux yeux du public québécois. Difficile de parler de reconnaissance et de valorisation sans parler de salaires. Il est évident que les salaires doivent être augmentés. Il est complètement ridicule et injuste que des gens employés par l’État ne soient pas capables de se sortir de la pauvreté. Les employées de soutien scolaire méritent mieux. Ce n’est pas normal qu’elles quittent un emploi qu’elles aiment, en milieu scolaire, pour aller vers un emploi de la fonction publique fédérale pour une question de salaire.
Bien que le portrait qui a été fait de la situation des employées de soutien scolaire peut sembler un peu sombre, un vent de changement politique pourrait apporter bien des améliorations. Sur le plan local, un travail énorme s’effectue pour faire connaitre le personnel de soutien scolaire. Le Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais ne manque pas une occasion de faire valoir son point de vue et celle de ses membres sur différentes situations difficiles. Il faut absolument dénoncer les coupes et le gel des embauches et des dépenses qui mettent une pression sur les employées de soutien scolaire. La Fédération du personnel de soutien scolaire de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est également très présente dans les médias et réagit aux événements qui surviennent dans le milieu scolaire. Cette présence médiatique contribue à faire valoir l’importance du personnel de soutien scolaire. Cependant, ce combat ne peut pas être mené seul. Il faut que les politiciennes et politiciens modifient leur discours pour que la société amorce un changement dans sa perception de l’importance des employées de soutien scolaire. Il va sans dire que les autres acteurs du milieu scolaire pourraient également contribuer à améliorer cette situation et à favoriser une prise de conscience plus grande au sein de la société. Une école sans personnel de soutien scolaire, ça ne peut pas fonctionner. Il est temps que la société le reconnaisse, que les femmes et les hommes politiques le reconnaissent et que cela transparaisse dans les négociations, tant sur le plan salarial que sur celui des conditions de travail.
[1] Nouveaux Cahiers du socialisme, n° 33, « Gatineau : luttes d’une ville frontalière », printemps 2025.
[2] Maude Sioui-Daoust est vice-présidente secteur Draveurs du Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais et Mélanie Déziel-Proulx, vice-présidente aux dossiers spéciaux du même syndicat.
[3] Dans le texte, le féminin désigne les femmes et les hommes étant donné que la majorité des employées de soutien scolaire sont des femmes.
[4] Eve-Lyne Couturier et Guillaume Tremblay-Boily, Le revenu viable en 2024 : sortir de la pauvreté dans un contexte de crise du logement, Montréal, Institut de recherche et d’informations socioéconomiques, 2024.
[5] Couturier et Tremblay-Boily, ibid. ; Statistique Canada. Tableau 11-10-0241-01. Seuils de faible revenu (SFR) avant et après impôt selon la taille de la communauté et la taille de la famille, en dollars courants, 26 avril 2024, <https://doi.org/10.25318/1110024101-fra>.
[6] Secrétariat du Conseil du trésor, L’effectif de la fonction publique du Québec 2021-2022 – Équivalents temps complets (ETC), <https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/effectif_fonction_publique/2122/Part2_2122.pdf>
[7] Secrétariat à la condition féminine, Pour la valorisation des emplois à prédominance féminine. Analyse de la sous-valorisation des emplois à prédominance féminine et recommandations visant à leur assurer une meilleure reconnaissance, rapport 2023, gouvernement du Québec, septembre 2023.
[8] Comité patronal de négociation pour les centres de services scolaires francophones, Plan de classification. Personnel de soutien, édition du 8 février 2024, <https://fpss.lacsq.org/wp-content/uploads/sites/64/2024/08/2024-02-08_CPNCF_PlanClass_Soutien_final.pdf>.
[9] Statistique Canada, 26 avril 2024, op. cit.
[10] Couturier et Tremblay-Boily, 2024, op. cit.
[11] Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ), Sondage sur la violence auprès du personnel de soutien scolaire de la FPSS-CSQ, avril 2024, <https://fpss.lacsq.org/wp-content/uploads/sites/64/2024/11/Rapport-violence-soutien-scolaire.pdf>.
[12] Secrétariat à la condition féminine, 2023, op. cit.
[13] Fatoumata Traoré, « Compressions en éducation : “C’est de l’austérité”, dit un syndicat en Outaouais », Radio-Canada, 18 décembre 2024.